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mardi 30 janvier 2024

1848 - Alcide Lorentz - Polichinel ex-roi des marionnettes - exemplaire de l'autre, truffé

 Alcide Lorentz, Polichinel ex-roi des marionnettes devenu philosophe.

Paris, Willermy, [décembre 1847] 1848. In-8, [titre]-[92]-192-[2]p. 


Edition originale, exemplaire de l’auteur, largement truffé, et portant cet envoi à lui-même : « A moi. / A Lorentz ». 

Notre exemplaire est truffé de :

  • Une longue note autographe signée de Lorentz, en garde, datée du 17 mai 1872, signalant notamment que « le libraire, éditeur en bibliophilie, distingué, passionné, respectueux, laborieux, honnête homme, Laporte » lui a dit la veille vouloir faire une seconde édition de cet ouvrage. Il s’y vante aussi avoir pressenti les évènements de 1848 et mention que Dumas fils lui a dit « Vous savez, je n’ai pas oublié votre pièce ! ». Cette note est signée d’une sorte de monogramme « AlLz » pour Alcide Lorentz.
  • Trois longues notes autographes, datées du 11 décembre 1868, aux pages 120, 142 et 152.
  • Corrections autographes aux pages 55, 64, 107, 109, 113, 138, 145, 146, 160, 163 et 177.
  • Un dessin original au crayon représentant, selon une note, l’auteur assis sur un trône. 
  • Une plaquette inconnue de Lorentz, La Garde Mobile (poème, 12p in-8), datée du 2 mars 1868, avec 4 corrections et un envoi sur la page servant de titre : « A Gil Perez AlLz ». Nous n’avons trouvé aucune référence indiquant l’existence de ce texte. 
  • Une L.A.S., avec enveloppe, d’Ernest Meissonier (1815-1891) au marquis de Chennevières (1820-1889) recommandant Alcide Lorentz : « Monsieur Lorentz a toujours vaillamment lutté contre la mauvaise fortune quand souvent son talent & ses oeuvres en méritaient une bonne ». Lorentz a dû présenter cette lettre à Chennvières et l’aura conservée. Cette lettre est écrite entre 1873 et 1878 car elle mentionne sur l’enveloppe la qualité de Chennevières, directeur [de l’administration] des Beaux-Arts


Citons le début du poème de la plaquette inconnue, qui est évidemment une satire de la garde mobile : 

Vive la Garde Mobile !

Bien qu’on en grogne partout ;

Bien qu’elle échauffe la bile

Même des gobeurs de tout. 


J’en suis gai, j’en suis content,

Tant et tant, et tant et tant ;

J’en ris là, vraiment si fort, 

Que j’en ferais rire un mort !

[…]

Tous les hommes, militaires,

Et tous les bébés, soldats ;

Même les vers solitaires

Et les faiseurs d’attentats,

Ainsi, naturellement,

C’est-à-dire, forcément,

Les hussards et les lanciers

Remplaceront les huissiers.


Cet ouvrage est un album satirique , assez surréaliste, contre le roi Louis-Philippe, qui commence par une très longue préface sous la forme d’une sorte de bande dessinée. L’album sera remis en vente, fin 1848 ou en 1849, avec titre et faux-titre renouvelés sous le titre Louis-Philippe, ex-roi des marionnettes. C’est un ouvrage que l’on peut classer parmi les surréalistes avant l’heure, au même titre que Grandville. 


Modeste demi-chagrin vert, dos à nerfs orné. Rousseurs comme toujours sur cet ouvrage, carton des plats abîmés et reteintés en bordure, charnière intérieure discrètement renforcée.


Exceptionnel exemplaire avec une plaquette inconnue.

Prix : 2000 euros.