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Ce catalogue n'étant pas mis à jour, nos autographes disponibles sont listé sur cette page
Notre cinquième catalogue vient de paraître. Il contient un peu plus de 200 numéros, uniquement des autographes, provenant majoritairement de la collection de Charles Vincens, de l'Académie de Marseille.
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vendredi 13 janvier 2012
Lorédan Larchey - Origines de l'artillerie française - 1863 - EO, 105 planches - Ex Arthur de la Borderie
Larchey Loredan, Origines de l’artillerie française - Planches. Paris, Dentu, 1863.
In-4, 300*240mm,
VIII+27pp+105pp. Les 105 dernières pages sont 105 planches aquarellées pour partie et
contrecollées sur papier bleu.
Reliure demi-chagrin à coins, filets dorés,
dos à nerfs orné, plats et gardes recouverts de tissus à motifs (typiques des exemplaires ayant appartenus à
la Borderie qui faisait relier ainsi sa bibliothèque de travail – se
référer au site http://www.bibliorare.com/arthur_de_la_borderie.htm)
L’édition
était annoncée à 125 exemplaires mis dans le commerce et 20 exemplaires
« coloriés ». Sous l’ex-dono, il est écrit par la Borderie :
« très rare – non mis dans le
commerce – tiré à 100 exemplaires ». Cet exemplaire ne fait pas partie
des exemplaires coloriés : seules une quarantaine de planches sont
aquarellées, peut-être par la Borderie ou un autre propriétaire.
Une note au
relieur indique que ce livre ne devrait pas être relié mais placé dans un étui
pour accueillir un supplément d’une quinzaine de feuillets qui pourra être
publié par la suite. Ce ne fut pas le cas et le relieur a placé une quinzaine
de feuillets vierges en plus en fin d’ouvrage pour le rappeler.
Le
contreplat porte l’ex-libris d’Arthur de
la Borderie, historien et homme politique breton connu, avec la devise
« qui l’aborde rie ». La
première garde porte l’inscription « Ex-libris
Arthuri de la Borderie // Anno Domini M DCCC LXX VII // (ex dono
auctori) ». Toutes ces inscriptions sont de la main de la Borderie et
non de Larchey, cet ex-libris manuscrit est similaire à d’autres que l’on
trouve sur les livres de sa bibliothèque.
Les
planches sont toutes autographiées par l’auteur, c-à-d numérotées en haut des
pages en chiffres romains et les figures sont numérotées au crayon sur
certaines planches, en majuscules (A, B, etc.). De plus, le texte introductif a
été corrigé à quelques reprises au
crayon par l’auteur.
Très bel
état général, frottis aux coins et à la coiffe supérieure, galeries de vers
marginales.
Très bel
exemplaire, rare et bien complet de
l’introduction, de très bonne provenance
Prix : 500€ (contact : LibrairieTroisPlumes@gmail.com)
mercredi 4 janvier 2012
Petite notice sur Charles Vincens (1833-1916), en vue du prochain catalogue
Charles Vincens (Marseille 15 octobre 1833 - 6 février 1916)
La Librairie Trois Plumes dispersera prochainement une collection d’autographes dont la base de départ est la correspondance littéraire et musicale de Charles Vincens, sa collection littéraire et musicale, avec quelques documents provenant de Charles Yriarte, de Poulet-Malassis, de Jules Janin, en partie augmentée par une tierce personne, notamment de courriers adressés à Georges Clémenceau.
Charles-Jules Vincens est issu d'une famille d'assureurs maritimes (au moins la 5e génération) et dans laquelle le culte de la musique avait une place importante.
Ainsi, on retrouve Auguste Vincens, son grand père, membre de l’académie de Marseille en 1827 (fauteuil 32), musicien et compositeur amateur (il tenait à cette qualification), maître de la chapelle de la Cathédrale qui mourut l’archet à la main alors qu’il dirigeait l’exécution d’une messe de Cherubini en l’église Saint-Victor en 1836. De son vivant, il fit beaucoup pour la musique à Marseille, organisant des auditions, des concerts, composant diverses mélodies et n’hésitant pas à diriger des œuvres de compositeurs totalement inconnus en France à l’époque.
Par ailleurs, la famille Vincens et la famille Rostand (dont sont issus notamment Edmond l'écrivain et Alexis le compositeur) étaient très proches depuis au moins quatre générations. Nous sommes notamment en possession d’une copie imprimée d’un texte signé Ant[oine]. Vincens, le père de Charles, nommant Alexis Rostand (le compositeur, oncle d’Edmond Rostand), sous-directeur du Comptoir d’Escompte à Marseille, second fils de son ami Joseph Rostand (lui-même fils d’Alexis Rostand, maire de Marseille), comme exécuteur testamentaire en 1873.
Charles Vincens fut donc lui aussi élevé dans l’amour de la musique et fut aussi un amoureux des lettres, proche de bien des écrivains, sans jamais publier de littérature, même s’il semble qu’il l’aurait beaucoup aimé. Il écrivait par exemple à Jules Roumanille en s’adresse à son "Cher Maître" et fit de nombreuses critiques littéraires et artistiques dans différents journaux.
Il fut aussi un critique musical très reconnu, qui publia plus de 600 feuilletons musicaux dans la Gazette du Midi, sous le pseudonyme transparent de Karl Cisvenn (ou parfois Carl Cisvenn), collaborant pendant plus de 50 ans (Alexis Rostand parlait de la haute notoriété de Cisvens).
Il entra à l’Académie de Marseille le 26 juillet 1883, au fauteuil 33 (classe des beaux-arts). Il remplaça à ce fauteuil le compositeur Auguste Morel, directeur de l’école du musique et de déclamation de Marseille, dont il fut le secrétaire.Il fut transféré le 23 avril 1896 au fauteuil 18 (classe des lettres). Ce fut d’ailleurs Alexis Rostand qui fit la réponse à son discours. Il en fut chancelier, puis directeur en 1892, archiviste à partir de 1893, secrétaire du 1er décembre 1892 jusqu’en janvier 1900 et trésorier pendant « très longtemps » (il l’était encore en 1914, à la mort de Mistral).
Quoique membre du parti catholique et conservateur, Charles Vincens était apprécié des personnes de tout parti.
Il eut de nombreuses responsabilités un peu partout :
- Président du comité des assureurs maritimes (il en était le doyen)
- Conseiller de direction de la Caisse d’épargne des Bouches-du-Rhône
- Administrateur de la Banque Populaire
- Vice-président de l’association polytechnique
- Président de la société de secours mutuels des artistes musiciens
- Membre de la chambre syndicale de la société pour la défense du commerce et de l’industrie
- Membre correspondant de la société des études historiques et de la société philotechnique de Paris
- Vice président de l’œuvre hospitalière de nuit
- Etc.
On compte plusieurs homonymes en littérature à l'époque. Tout d'abord madame Charles(-Ernest) Vincens, qu'on trouve parfois orthographié Vincent, plus connue sous le pseudonyme d'Arvède Barine. Il s'agit bien de deux Charles Vincens différents.
L'autre homonyme est Charles Vincent, qui se cachait avec Charles Causse derrière le pseudonyme Pierre Maël. On trouve très peu d'informations anciennes sur ce Charles Vincent et ce sont bien là deux personnes différentes, même si elles étaient très proches toutes les deux, Vincent étant catholique et légitimiste, Vincens étant membre du parti catholique et conservateur et tous deux auraient aimé avoir une place plus important en littérature.
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