Philippe Hecquet, Le naturalisme des convulsions [3 parties].
Soleure, Andreas Gymnicus, à la Vérité, 1733. In-12, [2]-198-35-[1bl]-195-[1bl]-102-79p.
Edition originale complète de ce rare recueil, contenant bien les trois parties avec les deux textes supplémentaires qui doivent s’y trouver : « Réponse à la lettre à un confesseur touchant le devoir des Médecins & des Chirurgiens, au sujet des Miracles & des Convulsions » (35p.) et « La Cause des Convulsions finie » (79p.).
Les sous-titres des différentes parties donnent bien une idée de l’esprit de Hecquet, pieux janséniste niant la réalité des convulsions : Dans les Maladies de l'Epidémie Convulsionnaire - Démontré par la Physique, par l'Histoire Naturelle, & par les évenemens de cette oeuvre. Et démontrant l'impossibilité du Divin qu'on lui attribuë dans une Lettre sur les Secours Meurtriers - Le Mélange des Convulsions, confondu par la Naturalisme.
Dorbon (2109) nous en dit : « Dans ces ouvrages, Hecquet, doyen de la Faculté de médecine de Paris, montre la différence qu'il y a entre les miracles et les gestes des Convulsionnaires qui sont personnes qui ont le genre nerveux plus tendre, plus sensible, ou plus facile a ébranler, soit par nature, par accident, ou par maladie, soit par quelque affaiblissement arrivé aux nerfs par l'étude, la contention d'esprit, ou par la méditation ». Caillet (II, 5018,5021) sera encore direct : « Hecquet se montre l'adversaire impitoyable des folies superstitieuses de son temps ». Hecquet voyait notamment dans ces manifestations celle de corps perturbés par leur propre sexualité, en particulier chez les femmes dont ce serait une prédisposition pathologique.
Un seul exemplaire passé récemment sur le marché (ex. Jacques Lacan, vente Audap, 19 octobre 2021, n°56) avec toutefois une variante sur la page de titre du tome 1 (autre édition ? Ou premier tirage avant la deuxième partie ?).
Pleine basane, dos à nerfs orné, pièce de titre maroquin, tranches rouges. Coiffes manquantes, petite fente en pied du mors supérieur, petits manques de cuirs notamment aux coins et coupes, papier jauni, petite mouillure marginale sur une centaine de pages (caressant légèrement le texte à la fin).
Ouvrage d’une grande rareté.
750 euros