Suivez-nous sur Twitter et Facebook




Suivez nous sur ,
sur Facebook ou en vous inscrivant sur le blog (colonne de droite)
Vous pouvez vous inscrire directement à notre liste de diffusion
Ce site ne regroupe qu'une partie de notre stock. Le stock complet est visible en cliquant ici.

vendredi 6 octobre 2023

1785 - Guibert - Le Connétable de Bourbon - tir. à 50 ex, ex de Talleyrand

 Jacques-Antoine-Hippolyte de Guibert, Le Connétable de Bourbon.

Paris, s.n. [Didot aîné], 1785. In-18, 105p.


Edition originale tirée à 40 ou 50 exemplaires sur papier vélin, avant une édition en 1786. 

La pièce fut créée le 26 août 1775 pour la clôture des fêtes de mariage de madame Clotilde, soeur de Louis XVI et reprise en décembre 1775. Elle ne fut publiée qu’en 1785 à cause de la portée politique de la pièce. En effet, Guibert y raconte l’histoire de la trahison de Charles III de Bourbon, connétable (i.e. chef des armées) sous François Ier, qui partit servir Charles Quint. Cet éloge du traitre se révèle en fait une critique de l’alliance avec les Habsbourg, d’autant plus visible que la création en 1775 et la recréation (texte modifié) en 1785 eut lieu un 26 août, rappelant le 26 août 1648, journée des barricades. Voir à ce sujet l’intéressant article d’Aurore Chery, « Le connétable de Bourbon, éloge du traître sur la scène de la cour ».


Concernant le tirage, le catalogue Armand Cigogne (n°1690) le dit « tiré à très-petit nombre ». Quérard parle de 50 exemplaires quand La Harpe parle de 40 dans son Lycée (édition 1820, XIII, p.199). 

Guibert, bien qu’académicien, n’a pas produit ici une grande oeuvre. Toutefois, La Harpe, dans son Lycée (ib., X, 224) en dit : « Cependant, comme l’empire du sexe y est fort exalté, et que le sexe aime beaucoup l’empire, toutes les grandes dames sont fort contentes de la pièce et de l’auteur ». Il aurait offert ces ouvrages à des admiratrices (et peut-être pas uniquement).

Provenance : Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838), avec son ex-libris aux armes et la mention « bibliothèque du château de Valençay ». On retrouve l’ouvrage dans le catalogue de sa bibliothèque en 1884 sous le n°121.



Reliure dans le goût de Derôme, plein maroquin rouge, dos lisse, fleurons dans les caissons (notamment des fleurs de lys), pièce de titre maroquin, triple filet sur les plats avec fleuron aux angles, tranches dorées. Très légères épidermures aux coins et en bouts de mors, angle du mors supérieur très légèrement enfoncé (le livre a dû prendre un petit coup à ce niveau).



Magnifique ouvrage, très rare et avec une très belle provenance.

VENDU