Comte de Prades, Pensées philosophiques sur la science de la guerre. Analogie : combinaisons : portraits : tableaux.
Berlin, s.n. [i.e. Paris, Jean-Augustin Grangé], 1756 [i.e. octobre 1755]. 2 volumes in-12, [2]-XL-58-[55*-58*]-[59-248]-[2]p & [2]-272-[2]p.
Edition originale de ce recueil publiée à 500 exemplaires (en octobre 1755 mais daté 1756. Publiée sans approbation d’un censeur, l’ouvrage fut saisi (les exemplaires furent laissé chez Grangé avec interdiction de les vendre). Grangé prétendit que Prades avait promis de lui présenter une permission tacite alors que Prades considérait que l’ouvrage « n’a besoin d’un censeur que parce que le bon ordre l’exige » (lettre à Malesherbes du 11 octobre 1755 in BnF, Fonds fr. 22147, n°153) et le fit donc imprimer avant de le présenter à Malesherbes. Finalement, l’ouvrage fut vendu par tolérance verbale après demande de cartons par le censeur. Le livre de Raymond Birn, La Censure royale des livres dans la France des Lumières (Paris, Odile Jacob, 2007, p.152-153) résume cette affaire.
On notera que le collationnement montre plusieurs dizaines de cartons tout au long de l’ouvrage. Par ailleurs, l’exemplaire contient aussi de très nombreuses corrections à l’encre.
L’identité de l’auteur n’est pas clairement établie. Barbier (T.III, col.827) indique uniquement qu’il s’agit du baron de Prades, parfois abrégé en « bon de Prades », faisant dire à certains que son prénom est Bon mais Grangé par du comte de Prades dans sa lettre à Malesherbes du 11 octobre 1755 (BnF, Fonds fr. 22147, n°147).
Intéressant exemplaire en papier dominoté à décor floral.
Broché, couverture souple, non rogné. Quelques rousseurs, couverture dominotée avec déchirures et petits manques. La moitié basse des pages de titre est absente (déchirée).
Peu commun.
VENDU
