Joséphin Peladan [Le Sar Peladan], Le Prochain Conclave, Instructions aux Cardinaux.
Paris, E Dentu, sd [1896]. In-12, 339p.
Edition originale de cet ouvrage paru vraisemblablement en 1896, comme le montre la liste des ouvrages de Peladan, en fin de volume.
Exemplaire enrichi d’un bel envoi à Henri Monod (1843-1911) : « A Henri Monod, un des patrons de la R+C. SAR Peladan ».
La revue L’Initiation décrit ainsi l’ouvrage :
« “Pas de patrie !“ En un langage diplomatique - la diplomatie seule reçoit un bon accueil à Rome ) respectueusement, très respectueusement, que le Sar insinue cela au pape. Car le pape, catholiquement, n’est pas pour une patrie ; l’Italie, catholiquement, n’est pas l’Eglise ; et M. Peladan, sans cesser d’être catholique, au contraire !, a droit de penser que c’est l’être trop peu que de garder aux Italiens dans le corps cardinalice cette disproportion scandaleuse, devant laquelle toutes les autres nations catholiques ne constituent qu’une minorité ridicule, impuissante, hélas !, à retirer l’Eglise de cette préoccupation mesquine, de ce particularisme avare, et le Sacré Collège de ce marchandage honteux digne d’attirer à nouveau le fouet vengeur du Christ » (p.146).
La Revue bibliographique belge précise elle, en 1897 : « Joséphin Peladan - pardon : le Sar Peladan, le roi mage Peladan, - est revenu de Rome, très mécontent. “L’Eglise m’est apparue au Vatican si obscurée, si menacée, que le fidèle en moi plus ému que l’esthète, a laissé les palmes d’admiration qu’il distribuait pieusement aux immortels, pour jeter un cri d’alarme à la catholicité inattentive“. […] Le Sar est fort indigné de la conduite pusillanime de Léon XIII. Ses encycliques sont une série de lieux communs exprimés par les termes les plus vagues possibles. […] Léon XIII a trahi la cause de l’humanité le jour où il a laissé les séminaristes prendre la livrée de l’homicide national. Il se fait garder au Vatican par de grands diables dégingandés, qui ont l’air d’ignobles voyous, lâches et grotesques, mameluks de carnaval ».
Exemplaire avec l’ex-libris d’Henri Monod (devise « Libro liber ») qu’on retrouve dans la vente aux enchères en 1921 (Ve partie, n°3500).
On notera l’erreur sur la pièce de titre : le reliure a ajouté sur la pièce de titre « décadence esthétique » alors que cette ouvrage ne fait pas partie de cette série.
Reliure signée Henry-Joseph Pierson, bradel pleine percaline, pièce de titre, monogramme HM sur le premier plat, couvertures conservées (sans le dos). Papier jauni, parfois légèrement cassant (les 20 derniers feuillets avec une petite déchirure marginale).
Rare édition originale avec une belle provenance.
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