Tristan Bernard, Secrets d’état.
Paris, Editions du “Monde illustré“, 1908. In-12, XII-292p.
Edition originale de ce roman policier, enrichi d’un envoi à André Antoine (1858-1943) : « à André Antoine / son ami / Tristan Bernard ». Exemplaire sur papier courant, sans grand papier annoncé. Toutefois, il y a un tirage à 10 exemplaires sur papier hollande selon Talvart.
Ce roman, qui raconte l’histoire d’un complot contre le souverain du Bergenslan, est aussi un un réquisitoire contre la peine de mort. Citons notamment ce passage qui répond à la fameuse phrase d’Alphonse Karr (« Que messieurs les assassins commencent. ») : « La boutade « Que messieurs les assassins commencent » est une des paroles les plus misérables qu’on ait pu prononcer , tempête le romancier. Le plus coupable n’est pas celui qui commence, mais celui qui continue et la société est beaucoup plus coupable que l’assassin parce qu’il est ignorant et corrompu tandis qu’elle est savante et policée ».
Demi-percaline à coins, tête dorée, couvertures conservées.
Rare exemplaire avec envoi.
60 euros.