La Calprenède, Gautier de Costes sieur de, Faramond ou l’histoire de France. Amsterdam,
jouxte la copié imprimée à Paris, chez Antoine de Sommaville (tomes 1 à 9),
Pierre Traboüillet (10), Jean Ribou (11) et Thomas Jolly (12), 1664 à 1670.
In-8,
160*100mm, 12 tomes de 340 à 408 pages, chaque
tome ayant un frontispice.
Cette série
parut pour la première fois de 1661 à 1670, et est un roman inachevé de La
Calprenède. En effet, les sept premiers volumes parurent en 1661 mais il n’y
eut pas de suite à sa mort en 1663. Ces sept volumes furent réimprimés, sur les
presses elzéviriennes, en 1664. Ce fut Pierre
d’Ortigues de Vaumorière (1610-1693) qui écrivit la suite, qui parut en
cinq tomes de 1665 à 1670, simultanément en France pour l’originale, et à
Amsterdam pour l’originale elzévirienne, complétant ainsi les deux séries jusque
là parues. Notre exemplaire est donc cette édition elzévirienne, sur lequel
il est fait mention, à la fin des onze premiers tomes « imprimé à Amsterdam, l’an 166X ».
Brunet cite
bien ces deux éditions et dit de la notre qu’elle « est jolie, et elle a l’avantage d’être beaucoup moins volumineuse que
celle de Paris », ce qui la rendait même plus recherchée que celle de
Paris au XIX°.
Faramond,
plus souvent orthographié Pharamond, est un roi mythique de la France. Il fut
considéré comme le premier des rois mérovingiens dès le VII° siècle avant
d’être totalement considéré comme légendaire. En effet, la première source est
le Liber Historiae Francorum (VII°
siècle) qui prend pour source Saint Grégoire de Tours (VI° siècle) en y
ajoutant certaines informations, comme l’existence de Pharamond.
Chaque tome
débute par un beau frontispice. Notre exemplaire est bien complet de ses douze
frontispices. En revanche, le premier tome n’a pas sa page de titre, qui ne
semble pas avoir été là à la reliure, et notre exemplaire n’est pas le seul à
avoir cette particularité (voir notamment l’exemplaire Duquesne, vente en 1860,
qui avait un titre manuscrit).
Reliures
pleine basane brune, dos à nerfs orné, pièce de titre maroquin rouge.
Bon état
général, pièce de titre du tome 10 absente, la majorité des coiffes abîmées,
fentes aux mors ne touchant pas la solidité des volumes, petits défauts usuels.
Papier globalement assez frais, légère humidité sur le haut de quelques volumes
(peu visible), vers bibliophile ayant traversé le tome 6 presque entièrement
(texte touché uniquement sur 3 lettres), trois tomes un peu moins frais (9 à
11), quelques feuillets salis, très peu de rousseurs. Un tome a des taches qui
datent d’avant la reliure (on les retrouve sur le 5e feuillet des
cahiers, reportées plus ou moins sur le 4e et le 6e donc
avant que les feuilles ne soient pliées).
Provenance :
Richard Grosvenor (1731-1802) avec son ex-libris aux armes
« Richard Grosvenor of Eaton in Com
Cheshire, Bart ». Cet
ex-libris est présent sur le contre-plat de onze volumes. Chaque volume porte
aussi l’étiquette de la bibliothèque des Grosvenor, représentant une porte
d’inspiration gothique avec sur le dessus le blason couronné. Cette série se
trouvait donc « Case XXII n°17 ». Les Grosvenor furent baronets
Grosvenor, puis barons, comtes Grosvenor, puis en 1831 marquis de Westminster
et enfin duc de Westminster en 1874,
sous la reine Victoria. Le duc de Westminster actuel est le descendant direct
de cette lignée.
Références :
Brunet, II,
1179
Pixerécourt,
1193 (1838) ; Lammens, 4101 (1840) ; Renouard, 1953 (1854) ;
Lesbroussart,
758 (1855) ; Libri, 3288 (1857) ; Librairie Techener, 11690
(1858) ;
Duquesne,
1960 (1860) ; Van Alstein, 6535 (1863)
Exceptionnelle
série d’un des romans XVII° les plus
recherchés, complète et en
reliure uniforme, de bonne provenance.
VENDU